
Après les départs successifs de FO, l’U2P et de la CGT de la table des négociations, le conclave sur les retraites semblait avoir du plomb dans l’aile. Pour relancer les discussions, les partenaires sociaux toujours présents, à savoir la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, du côté syndicats, et le Medef et la CPME, du côté patronat, ont travaillé la semaine dernière sur une «note d'objectifs», que le journal Les Echos a pu consulter. Toutefois, cette nouvelle feuille de route ne ferait pour l’heure pas encore consensus, la CFTC et le Medef émettraient des réserves.
Selon nos confrères, le document mentionne d’abord clairement l'objectif d'un retour à l'équilibre des retraites du privé. La note évoque ainsi «l'impératif» d'assurer la «soutenabilité financière» du système. La feuille de route affirme aussi que «les efforts à consentir à court et moyen termes pour redresser la trajectoire des régimes de retraite […] devront être partagés […] entre les différentes parties prenantes au système», c’est-à-dire entre salariés, employeurs et retraités.
Débat sur le financement de la protection sociale
Bien que l’idée, portée par les syndicats, d'une hausse des cotisations, ne soit pas exprimée explicitement, elle transparaîtrait entre les lignes, indiquent nos confrères. Or, le Medef est fermement opposé à toute augmentation des cotisations patronales et salariales. Autre point de crispation : la question du financement de la protection sociale. Pour la CFTC, ce sujet est trop vaste pour être traité dans le cadre du conclave. De son côté, l’Union des entreprises de proximité (U2P) a appelé, ce jeudi 10 avril, à lancer une concertation paritaire sur la réforme du financement de la protection sociale.
Dans cette «note d’objectifs», les partenaires sociaux expriment également leur volonté de s'inspirer du régime complémentaire obligatoire des salariés du privé, Agirc-Arrco, géré de façon paritaire par le patronat et les syndicats. Ils souhaitent «forger un consensus» sur trois sujets sensibles : une «cible de répartition des gains d'espérance de vie entre travail et retraite», «le taux de remplacement du revenu d'activité au moment du départ en retraite» et «le niveau de vie relatif des retraités par rapport aux actifs», détaille le journal économique.
Si le sujet ultrasensible de l'âge de départ à la retraite, «principale question de notre système», est mentionné, une baisse de l'âge de départ, revendication phare des syndicats, n’est pas explicitement indiquée. Le document met davantage l’accent sur le renforcement des «mécanismes de solidarité». Les partenaires sociaux s’accordent notamment pour discuter d'une meilleure «prise en compte de l'usure professionnelle et de la pénibilité», des inégalités de pension entre hommes et femmes et de l'emploi des seniors.
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