Le 15 juillet, le Premier ministre présentera les grandes orientations de son budget pour 2026. Parmi les pistes évoquées figure la TVA sociale. Tout comme Emmanuel Macron, François Bayrou s’est dit favorable à ce dispositif, qui consisterait à augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), payée par tous les Français sur les biens et les services qu’ils consomment, afin de compenser une baisse des cotisations patronales, voire salariales, et de financer la Sécurité sociale selon un autre modèle.

Si cette idée de TVA sociale est soutenue par le Medef, elle est loin de faire l’unanimité. Interrogée sur le sujet sur France Inter ce lundi 7 juillet, Yaël Braun-Pivet a exprimé ses réserves. «La TVA sociale fait reposer sur la TVA une partie du financement de notre protection sociale, et tout le monde sait, ou pas, mais en tout cas, c’est un fait, que la TVA pèse beaucoup plus sur les ménages les plus fragiles que sur les ménages les plus aisés», a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale.

LFI vent debout contre la TVA sociale

«Et donc, la TVA sociale est un impôt qui va impacter davantage les plus fragiles d’entre nous», a-t-elle insisté. Avant de mettre en garde : «Il faut faire très attention avec la TVA sociale, en tout cas si on allait dans cette direction, il faudrait qu’il y ait une bascule entre le coût du travail et la TVA sociale, qu’on baisse les cotisations, patronales et salariales, sur le coût du travail pour les basculer sur de la TVA sociale, et que cela ne serve pas à autre chose.»

Il y a quelques semaines, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, s’était insurgé contre le projet de TVA sociale, une mesure qu’il avait qualifiée d’«injuste et ridicule». «Si vous transférez une partie du financement de la protection sociale sur la TVA, vous mettez à contribution davantage les plus pauvres parce que la consommation est une partie plus importante de leurs dépenses», avait-il estimé.