Capital : «Top Chef», «MasterChef», «Cauchemar en cuisine»… Pour la profession, qu’ont changé ces émissions culinaires?

Thierry Marx : Les concours de cuisine sont une mise en lumière incroyable de nos métiers, et un accélérateur de notoriété. La télévision qui se penche sur la cuisine, sur l’artisanat: applaudissons! Les métiers de l’artisanat sont les métiers du futur.

Ces émissions n’ont-elles pas contribué à faire des chefs des stars, habituées des magazines people? Une tendance que vous incarnez aussi…

Certes, je fais partie des chefs qui ont pris un peu de lumière. Aujourd’hui, parce que vous avez fait une émission de télévision, vous obtenez une notoriété. C’est la même chose si vous avez plusieurs étoiles, si vous êtes au «Gault&Millau», ou parfois sur les réseaux sociaux. Mais, au-delà de ces quelques grands noms, nous sommes une industrie, avec 17000 hôtels et 175000 restaurants qui emploient 1,5 million de salariés. Et tout ne va pas bien. En 2023, ce sont 7600 entreprises d’hôtellerie-restauration qui ont fermé. C’est plus que l’année précédente. Bien sûr, certains étaient déjà sous assistance respiratoire depuis le Covid, mais l’explosion des charges a ruiné des professionnels qui n’avaient pas assez de trésorerie.

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