Le budget 2026 est dans toutes les têtes en cette période de rentrée. Après les déclarations du Premier ministre fin août et le vote de confiance auquel lui et son gouvernement seront confrontés le 8 septembre, les rumeurs vont bon train en cas de démission du gouvernement. Qui pourrait succéder à François Bayrou ? Les jeux sont d’ores et déjà ouverts. Invitée de la matinale de TF1 ce mardi 2 septembre, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon considère que le Premier ministre est «responsable de la situation».

Toutefois, la question de son possible successeur n’est pas une priorité, a-t-elle martelé. «Pour la CFDT, ce qui est important, c’est qu’on ait un budget, plutôt que le casting», a lancé la leader syndicale. Et d’ajouter : «Ce qui est important c’est de savoir ce qu’il y aura dans le budget.» Et peu importe la personne qui sera en poste, «ce qui est inacceptable pour la CFDT, c’est de dire que le monde du travail devra payer», a rappelé Marylise Léon.

Un Premier ministre «capable de rassembler»

La CFDT, qui a «une vraie vision (…) notamment en matière de changement climatique», veut avant tout un budget. «On n’a pas de sujet de casting. Ce qui compte, c’est comment le monde du travail sera mis à contribution, comment les efforts seront partagés, comment on fait en sorte d’avoir des investissements préservés pour accompagner et faire face au changement climatique», a martelé la secrétaire générale du syndicat sur TF1.

Raison pour laquelle Marylise Léon n’a pas souhaité avancer de nom précis. Il faudra seulement quelqu’un «qui soit capable de rassembler, avoir cette boussole de la justice sociale et fiscale». Marylise Léon, qui souhaite que le dialogue se poursuive pour voter un budget, a évoqué des «annonces brutales» qui ont mis les gens «en colère».

Pas de suppression de jour férié

Sur le sujet de la suppression de deux jours fériés par exemple, souhaité par François Bayrou, Marylise Léon a salué la concession faite par le Premier ministre (un seul des deux jours pourrait être supprimé), mais c’est toujours inacceptable : «Pour la CFDT, c’est ni deux ni un, on ne touche pas à la question des jours fériés.» Enfin, la leader syndicale considère que les politiques sont les uniques responsables de la dette : «Ce n’est pas en culpabilisant une certaine catégorie de la population que l’on va trouver des solutions», a-t-elle avancé de manière sanglante, tout en ne souhaitant pas ajouter de «crise de régime» à la «crise sociale» actuelle.