
Le gouvernement a annoncé la couleur. En 2026, il faudra trouver 40 milliards d’euros d’économies supplémentaires dans le budget. «C’est un bon diagnostic, je suis heureux que François Bayrou le fasse», a réagi Geoffroy Roux de Bézieux à l’antenne d’Europe 1, mardi 15 avril. Toutefois, l’ancien patron du Medef s’interroge sur «ce qu’il va y avoir derrière». Autrement dit, quelles mesures seront mises en place pour économiser ces fameux 40 milliards d’euros.
Selon lui, il est très important que ce montant soit «appliqué, sans hausse d’impôts». Et de s’expliquer : «La tentation, dans ces cas-là, c’est de réduire les niches fiscales. Or, les réduire, c’est augmenter les impôts d’une manière ou d’une autre.» D’autant plus qu’à ses yeux, les Français «veulent des efforts, mais pour tout le monde», c’est-à-dire pour «l’État, les collectivités territoriales et les dépenses de santé». «On est le pays d’Europe qui dépense le plus pour ses services publics, avec des résultats qui ne sont pas toujours formidables», déplore-t-il. Geoffroy Roux de Bézieux prend pour exemple ce qu’il se passe dans l’éducation. «Quand on est dernier dans tous les classements, ce n’est pas bon signe», constate-t-il.
Faut-il taxer les plus riches ?
«Si on raisonne en recette fiscale, en efficacité, l’objectif du ministre du Budget est de maximiser les recettes», résume ‘entrepreneur. Dès lors, on pourrait être tenté de trouver cet argent en taxant les riches, comme le propose Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. «Le problème de cette tactique de taxer les riches, c’est que ça marche un an, peut-être deux, mais à partir du moment où c’est trop violent, les gens partent», nuance-t-il. Et de poursuivre : «Et là l’assiette disparaît. Quand il n’y a plus d’assiette fiscale, cela retombe sur les classes moyennes.» Il voit donc cette solution comme «démagogique».
Selon l’ancien patron du Medef, d’autres solutions existent. Par exemple, il ne voit pas d’objection à ce qu’un «grand chantier de simplification sur un certain nombre de niches fiscales, y compris pour les entreprises» soit lancé. Mais pour cela, «il faudrait un grand coup de balai».
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