
L’objectif est clair : à quelques jours de la présentation du Budget 2026, le gouvernement doit trouver comment réaliser 40 milliards d’euros d’économies. Et si la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ne veut pas de hausses de la TVA ni d'augmentation d'impôts «indifférenciée», le discours est quelque peu divergent désormais pour Yaël Braun-Pivet. Le discours de la présidente de l’Assemblée nationale a évolué, rappelant qu’il était impossible de «faire l'impasse sur les recettes et exclure d'emblée toute hausse d’impôts».
Yaël Braun-Pivet est d’ailleurs «favorable au principe d'une année blanche», «il faut privilégier les mesures qui ont le moins d'impact possible sur la croissance». Un discours qui a du mal à passer du côté de la droite. Les députés de la Droite républicaine (DR) ont publié un texte où ils sont clairs : ils ne veulent pas de hausse d’impôts ! Interrogé à l’Assemblée nationale par BFMTV, Laurent Wauquiez n’a pas caché son objectif de «mettre la pression sur le gouvernement».
L’année blanche ? Une «année rouge fiscale»
«Notre objectif est très clair, c’est de dire au gouvernement que nous sommes prêts à nous engager sur un pacte budgétaire, dans lequel il y a 100% d’économies et 0% d’augmentation d’impôts», a souligné le président des députés LR à l’Assemblée nationale. Il souhaite que François Bayrou «comprenne qu’on ne votera pas un budget avec des augmentations d’impôts».
Une mise en garde claire de la Droite républicaine alors que Michel Barnier est tombé sur le budget et que le Rassemblement national brandit aussi le spectre d’une motion de censure. Au sujet de «l’année blanche (gel des dépenses) Laurent Wauquiez a également estimé qu’il «s’agissait d’un terme pudique pour dire […] année rouge fiscale». Le président des députés LR est en revanche favorable à une année blanche sur les dépenses de l’État : un maintien de leur niveau de 2025 sans correction de l’inflation.
Comment réaliser des économies ? Laurent Wauquiez a cité l’exemple italien et son «redressement fait par Giorgia Meloni». Il faut également, selon lui, inscrire un «projet de loi contre la fraude sociale» ou encore limiter le RSA à deux ans pour les personnes aptes à travailler et instaurer un troisième jour de carence dans la fonction publique.




















