François et son épouse résident en région parisienne mais vivent une partie de l’année dans leur résidence secondaire de la côte varoise. Le reste du temps, ils la mettent en location saisonnière sur une plateforme spécialisée. Ce, «sans l’ombre d’un problème durant 8 ans», souligne François auprès de Capital. Il n’est en revanche pas près d’oublier l’été 2025. En début d’année, un voyageur anglo-saxon, Alex*, réserve la maison pour une dizaine de jours en juillet, pour quatre personnes. La seule précision dont il s’enquiert auprès de François, c’est de «la météo qu’il fera en juillet».

Arrive l’été, justement, et, avec lui, Alex et sa famille. François et sa femme, qui les accueillent, s’avouent quelque peu décontenancés car Alex est accompagné de son épouse et de ses parents, quasi-centenaires«Or notre maison ne dispose pas de chambre de plain-pied, toutes se trouvent à l’étage, c’est bien précisé sur l’annonce», s’étonne François. Alex, lui, se dit surpris, justement, de l’absence de chambre au rez-de-chaussée et de climatisation. «Il n’y a pas de clim, cela aussi est clairement indiqué dans l’annonce», assure François.

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Harcèlement pour être remboursé de la location

Pas complètement tranquille, il s’en va, laissant la famille s’installer. «Deux heures plus tard, Alex m’envoie un message disant que la maison risque de ne pas leur convenir», se souvient François. Il demande des précisions à Alex. En vain jusqu’à minuit, quand Alex l’informe qu’il mettra les voiles le lendemain à 10 heures. François arrive sur place à 9h30 mais la famille est déjà partie. Commence alors «un enfer» pour François : «Alex m’a harcelé de messages, exigeant que je le rembourse des 3 600 euros qu’il avait versés pour la location et menaçant de revenir dans la maison, sinon».

Une menace qu’Alex mettra à exécution. Trouvant porte close, il contacte la plateforme de location pour lui demander le remboursement de son séjour, au motif, cette fois, «d’un prétendu problème de poussière sur l’écran de télévision et de la “soi-disant” durée de 2 minutes pour rejoindre la plage à pied», relate François.

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Une très mauvaise note sur la plateforme de location

Des «prétextes fallacieux», selon lui, car «les commentaires des précédents voyageurs confirment que la maison est à 2 minutes à pied de la mer mais, pour des personnes de 97 ans, le chemin est évidemment plus long…». Autre motif invoqué par Alex auprès de la plateforme mais pas auprès de François directement : la chute d’un de ses parents sur la terrasse de la maison. «Une terrasse que nous venions de refaire pour 35 000 euros !», s’exclame François, incrédule.

Pour autant, dans un premier temps, la plateforme de location décide de rembourser Alex des 3 600 euros payés et de mettre cette somme au débit de François. Qui obtiendra l’effacement de cette dette 15 jours et quelques courriers plus tard. Il n’empêche, cette mésaventure, qui lui a «pourri la vie pendant 15 jours», le laisse «dégoûté». Surtout qu’Alex ne s’est pas privé de mettre une très mauvaise note à la location de François sur la plateforme. Certes, «la vingtaine de voyageurs qui l’ont précédé nous ont donné le meilleur score possible mais cela impacte clairement notre réputation, c’est extrêmement vexant», soupire François.

*Le prénom a été changé