Des prix de l’immobilier qui stagnent, des taux de crédit retombés aux alentours des 3%... C’est décidé, vous allez profiter des grandes vacances pour tenter d’acheter le logement de vos rêves ! A savoir un appartement en dernier étage, orienté plein sud, dans un immeuble haussmannien. Enfin, ça, c’était avant la canicule qui frappe la France depuis plusieurs jours et les propos, ce mercredi 2 juillet, de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, selon qui «juin 2025 devient le deuxième mois de juin le plus chaud depuis le début des mesures en 1900, derrière le mois de juin 2003».

Nul doute que ce triste record sera dépassé au cours des prochains étés, en regard des prévisions des météorologues. De quoi transformer votre idéal haussmannien en bouilloire thermique ! Tant pis pour le charme de l’ancien, si vous voulez vous prémunir contre la multiplication des vagues de chaleur, mieux vaut acheter un logement neuf. «La maison neuve ne se contente plus d’être économe en énergie l’hiver. Elle est désormais pensée pour être également un rempart contre la chaleur estivale, dans un contexte où la hausse des températures devient un problème de santé publique», explique Loïc Vandromme, directeur général du constructeur de maisons Hexaom.

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Garage et cellier, des boucliers thermiques naturels

En effet, la réglementation environnementale 2020 (RE2020), que les constructions neuves doivent respecter depuis janvier 2022, a apporté une innovation de taille, avec la prise en compte de la performance thermique d’été des logements. Celle-ci est mesurée par l’indicateur de degrés-heure (DH) d’inconfort, qui vise à limiter le nombre d’heures où la température intérieure du bien dépasse 26°C, de jour comme de nuit. Le seuil maximal toléré est de 1 250 DH par an.

Pour respecter cette limite, la RE2020 implique de concevoir des maisons capables de rester fraîches sans pour autant recourir à la climatisation, grande consommatrice d’électricité et génératrice d’émissions de gaz à effet de serre. Une conception qui passe notamment par l’orientation des pièces à vivre vers le sud-est, afin de bénéficier du soleil du matin tout en évitant une surchauffe l’après-midi. Dans la même veine, les architectes réduisent au maximum le nombre de surfaces vitrées donnant à l’ouest, où le soleil se couche. Ils veillent également à la création de sortes de zones tampons entre l’extérieur et le logement, comme les garages ou celliers, qui servent de boucliers thermiques naturels.

Des matériaux à inertie thermique

La conception de logements neufs, dans le cadre de la RE2020, fait également la part belle à la ventilation traversante, avec un minimum de deux façades opposées. Sans oublier l’occultation systématique des parois vitrées, au moyen de volets roulants motorisés, dont l’ouverture et la fermeture sont programmables en fonction des horaires d’ensoleillement, de brise-soleil orientables en aluminium, réglables à distance, ou encore, pour les maisons, de pergolas.

Le confort d’été dépend aussi des propriétés thermo-physiques des matériaux de construction. Le béton et les briques sont des matériaux à inertie thermique, capables d’absorber et de restituer lentement la chaleur, ce qui «permet de lisser les variations de température entre jour et nuit», souligne Hexaom. En matière d’isolation contre la chaleur, la laine de bois et l’ouate de cellulose sont plus performantes que les laines minérales classiques, grâce à un déphasage thermique élevé, de 10 à 12 heures. Celui-ci correspond au décalage entre le moment où la température augmente à l’extérieur et le moment où la chaleur entre dans le logement. En été, le soleil commence à chauffer les maisons à 10 heures du matin. Avec la ouate de cellulose, la chaleur commence à pénétrer dans la maison à 17 heures seulement, quand la chaleur extérieure commence à décroître et qu’il devient possible d’aérer.

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