Une fois que vous avez mis de côté les sommes nécessaires pour faire face aux coups durs – sur votre Livret A, par exemple –, reste à mettre en œuvre votre stratégie pour le plus long terme. Comment vous constituer votre patrimoine financier et immobilier ? Cela dépend de votre âge, de votre situation professionnelle ou de famille et de vos objectifs. Toutes nos pistes pour y voir plus clair.

À partir de 30 ans: assurance vie, PEA et PEE

«Dès que l’on a décroché son premier emploi et que l’on perçoit ses premiers revenus, il faut prendre de bonnes habitudes et épargner régulièrement pour se constituer un patrimoine financier et immobilier», dit Guillaume Berthiaux, responsable de Sofidy Gestion privée. A cet âge-là, même si l’on n’a pas encore de gros salaires, on peut mettre 100 euros ou un peu plus de côté tous les mois. Par quoi commencer? L’assurance vie en priorité, qui répond à tous les objectifs patrimoniaux et, pour les plus audacieux, le plan d’épargne en actions (PEA), en complément.

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Dans les deux cas, il faut ouvrir ces deux produits le plus tôt possible, même si vous n’y placez, dans un premier temps, que quelques centaines d’euros. L’objectif? Prendre date et bénéficier au plus tôt des avantages fiscaux qu’ils procurent. Le PEA est l’un des rares produits d’épargne dont les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu à compter de cinq ans; pour l’assurance vie, il faut attendre huit ans, pour que les intérêts profitent des abattements de 4.600 euros pour un célibataire et de 9.200 euros pour un couple, ce qui dans la plupart des cas revient aussi à une exonération au titre de l’impôt sur le revenu (IR).

Comment choisir entre ces deux produits? Ils ne répondent pas du tout à la même philosophie. On l’a dit, l’assurance vie sert à tout, en l'occurrence, à 30 ans, elle vous permet de placer votre argent sur une large palette de supports financiers, en maîtrisant votre risque. Le PEA, lui, n’est, comme son nom l’indique, investi qu’en actions européennes ou dans des fonds (Sicav ou FCP) composés majoritairement d’actions européennes. Il est donc beaucoup plus risqué et totalement corrélé aux marchés boursiers.

«Avec un PEA, il faut être psychologiquement capable d’accepter des pertes, parfois de plus de 10%, comme ce fut le cas pour les actions européennes l’an dernier, qui ont chuté de 9,5% (Euro Stoxx 50)», explique Nicolas Yzambart, associé chez Cyrus Conseil. Mais, pour ceux qui veulent investir en actions européennes, il n’y a pas mieux!

«Tout le monde ne peut cependant pas s’épanouir avec un PEA, il faut s’en occuper, avoir des connaissances et du temps pour bien le gérer», dit François Burguière, responsable expertise patrimoniale au sein du groupe MACSF. Certaines banques ont trouvé la solution. «Beaucoup de nos jeunes clients, qui ont une capacité d’épargne mais pas nécessairement les connaissances ou le temps requis pour piloter un PEA, optent pour notre solution packagée, dans laquelle la gestion financière et le suivi du PEA sont délégués à Amundi, le numéro 1 de la gestion d’actifs en Europe. Le tout gratuitement et sans frais supplémentaires», fait valoir Xavier Prin, directeur marketing et communication chez Boursorama. L’épargnant peut choisir entre quatre profils de risque au sein de son PEA: prudent, équilibré, dynamique ou offensif responsable. Une bonne manière de profiter des performances boursières en toute tranquillité.

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